Les Barons de Mautchauvet
De Jehan I (1280) à Richard (1368)
On ne saurait préciser à quelle époque et en faveur de quel guerrier normand la terre de Montchauvet fut distraite du domaine de Vire et érigée en fief .
La première mention de Montchauvet se trouve dans le cartulaire du prieuré du Plessis Grimoult. Nous y voyons que, par une charte sans date, Roger de Magneville, seigneur de St-George, d'Aunay, d'Arclais et de Montchauvet, donna aux religieux du Plessis Grimoult les églises de Montchauvet et d'Arclais, avec les dîmes de ces paroisses. En 1190, la famille de Magneville n'était plus en possession de la seigneurie de Saint-Georges d'Aunay.
En l'an 1280, noble messire Jehan d'Amphernet, seigneur de Tracy Neuville, Saint-Vigor des Monts, Morigny, Vautirelle Palulle, Monfort Enfernet, Gourguesson, Fontenermont, etc, possédait, soit par acquisition, soit par droit de succession, les fief et seigneurie de Montchauvet. Il épousa Thomase Gaalon, dame de la Galonnière, en Neuville. Son ancêtre, Wale Gaalon, était un des lieutenants de Rollon. Celui-ci lui donna sa soeur pour épouse, en récompense des services rendus . Jean et Pierre Gaalon figurent sur la liste des chevaliers croisés, en 1096 et 1146. Un Gaalon reçoit l'oriflamme de la main de Philippe-Auguste en 1214, en récompense d'un fait d'arme : son corps avait servi un rempart au roi qui était tombé de cheval .
Jehan d'Amphernet était de race guerrière. Le Parlement du roi siégeant à Rouen rappelait dans un arrêté, en date du janvier 1365 : "L'illustre origine, la noblesse de race, les grands biens et la haute autorité de Jehan d'Amphernet."
Jehan d'Amphernet aurait fondé la chapelle Saint-Michel, aujourd'hui Notre-Dame de Pitié, en l'église Notre-Dame de Vire. Les manuscrits locaux, tout en attribuant cette fondation à un membre de la famille d'Amphernet, ne la placent qu'en 1373.
Jehan d'Amphernet et Thomase Gaalon eurent plusieurs enfants dont :
Guillaume
Guillaume comparaît à Bourges en novembre 1318, devant Philippe V Le Long, au sujet d'une rente de 92 livres pour l'échange du château de Regnard.